Dans le cadre de propositions du Conseil fédéral, insieme Suisse a pris position sur la manière dont les proches aidants devraient être soutenus. Si insieme salue celles-ci, elle demande des mesures plus ambitieuses.
«Lors des séjours à l’hôpital de notre fils, nous étions plus accablés que d’habitude par le temps et l’argent. Nous recevions aussi moins de soutien. Continuer à recevoir l’allocation pour impotent et le supplément pour soins intenses (SSI) dans une telle situation aurait été d’une grande aide» explique Nicole Ruppen. Au cours de son enfance et de son adolescence, son fils a souvent dû subir des interventions chirurgicales. Physiothérapeute, elle a passé tellement de temps en sa compagnie à l’hôpital qu’elle a fini par abandonner sa profession pendant plusieurs années. Prise en charge de la communication entre le personnel infirmier et son fils, des soins et de la nourriture sont des tâches qui l’ont énormément occupée. Durant ces périodes, sa famille devait en outre s’occuper de ses deux autres enfants. Plus de soutien dans de telles situations est une des demandes de la mère de famille. Que l’allocation pour impotent et le SSI ne soient pas suspendus lors des séjours hospitaliers est une des revendications d’insieme.
Autres demandes d’insieme
Les proches s’occupant d’adultes ayant un besoin accru de soins doivent également pouvoir bénéficier d’un congé d’accompagnement estime insieme. Elle exige également que les frais supplémentaires liés à la prise en charge extra-familiale des enfants, en raison d’un handicap, soient couverts par l’assurance invalidité (AI). Les parents d’enfants en situation de handicap, auraient ainsi les même chances de trouver un emploi.
Mesures du Conseil fédéral
Les propositions du Conseil fédéral visant à améliorer la conciliation en vie professionnelle et prise en charge de proches sont soumises à une procédure de consultation qui court jusqu’au 16 novembre 2018. Que les employés puissent à l’avenir être autorisés à rester à la maison pendant trois jours pour s’occuper de parents proches fait partie des points centraux de la proposition. Tout comme donner la possibilité aux parents de pouvoir prendre un congé de quatorze semaines s’ils s’occupent de leurs enfant (mineur) malade ou blessé pendant cette période.