Pour une reconnaissance uniforme des proches aidant·e·s

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Début janvier, la Commission fédérale pour les questions familiales (COFF) a publié un document sur la reconnaissance officielle des proches aidant·e·s. Son auteure y plaide pour leur reconnaissance, valable dans toute la Suisse et basée sur une définition unique.

Une définition unique permettant aux proches aidant·e·s une reconnaissance officielle par les autorités fédérales, cantonales et communales : tel est l’un des points centraux défendus par Valérie Borioli Sandoz, directrice de la Communauté d’intérêts Proches Aidants (CIPA) et auteure du document publié par la Commission fédérale pour les questions familiales (COFF). Ce changement permettrait aux proches d’accéder simplement aux informations et aux prestations, sans devoir chaque fois démontrer leur situation.

Un bouquet de fleurs séchés sur une table. En arrière-plan se trouvent d’autres vases avec des fleurs séchées.

Malgré leur immense engagement, le travail des proches aidants n’est encore que peu reconnu en Suisse. (Foto : © insieme Suisse)

Le manque de définition univoque actuel des proches aidant·e·s pose en effet problème : difficile de savoir à quoi une personne aidante a droit et auprès de qui celle-ci doit s’adresser, en particulier lorsque la personne aidée réside dans un autre canton.

Des disparités cantonales

Au niveau cantonal, la situation est très disparate. Les cantons de Vaud et de Genève ont créé une carte d’urgence spécifique pour les proches aidant·e·s. En cas d’accident ou d’indisponibilité passagère, la porter sur soi permet au corps médical d’organiser très rapidement une relève auprès de la personne aidée. Sur le plan législatif, certains cantons ont adopté leurs propres définitions, tandis que la notion de proche aidant·e n’existe pas dans d’autres.

Au niveau suisse, seul un timide début de reconnaissance a eu lieu avec la nouvelle loi fédérale sur l’amélioration de la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches. L’exemple des pays voisins montrent pourtant qu’il est possible d’aller plus loin. Ainsi, la France propose un congé proches aidants pour un large cercle de bénéficiaire, tandis que la loi belge prévoit un statut donnant droit à un congé payé spécifique via l’assurance maladie.

Un engagement qui peine à être reconnu

En Suisse, trois personnes sur quatre sont ou seront très probablement concernées par une ou plusieurs tâches de proche aidant·e au cours de leur vie. Cet engagement a souvent un impact sur leur activité professionnelle, leur situation financière et leur santé.

Les recommandations publiées par la COFF, dont la reconnaissance des proches aidant·e·s, permettraient un accès plus rapide et aisé aux prestations sociales, aux offres de garde ou de relève, ou aux informations. C’est pourquoi insieme s’engage au sein de la Communauté d’intérêts Proches aidants (CIPA) pour cette revendication.

Proches aidant·e·s sur insieme.ch