Les traitements par fécondation in vitro sont en légère baisse et principalement utilisés en cas d’infertilité. C’est ce qu’indique le dernier rapport de suivi de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le recours au dépistage d’anomalies chromosomiques est quant à lui en augmentation.
Le rapport de suivi 2019 de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) vient d’être publié. Celui-ci récolte les données sur la pratique de la médecine de reproduction en Suisse.
Les conclusions émanant du rapport de suivi sont les suivantes:
- Légère baisse du nombre de traitements par fécondation in vitro (FIV): en 2019, 2872 couples ont eu recours à la FIV. Il s’agit d’un léger déclin par rapport à 2017 et 2018, où 2930 et 2987 couples ont recouru à ce traitement.
- La FIV pratiquement toujours utilisée en cas d’infertilité: l’infertilité a poussé la grande majorité des couples à recourir à la FIV. En 2019, seuls 26 couples ont eu recours à ce traitement dans le but d’éviter la transmission d’une maladie héréditaire grave. Ce nombre a augmenté depuis 2018 : 15 couples avaient eu recours à la FIV pour cette raison.
- Diagnostic préimplantatoire (autorisé depuis septembre 2017 lors de recours à la fécondation In vitro (FIV)): Il faut différencier les analyses ciblées menées dans le but de repérer une maladie génétique (PGD) du dépistage d’anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21 (PGS). A l’instar des années précédentes, seule une petite proportion des couples traités a eu recours à ces diagnostics, mais ils sont plus nombreux cette année: 14 couples ont bénéficié du PGD en 2018 et 23 en 2019. Le nombre de couple ayant eu recours au PGS est passé de 183 à 306. En outre, 21 couples ont bénéficié à la fois du PGD et d’un PGS en 2019. Ce nombre s’élevait à 8 en 2018. Ainsi, 5,8 % des personnes traitées en 2019 ont eu recours au diagnostic préimplantatoire.
Pour insieme, il est essentiel que les couples intéressés par le PGD, et en particulier par le PGS, reçoivent des conseils complets et neutres avant que les tests ne soient effectués. Les couples doivent pouvoir prendre leur temps et réfléchir à ce que signifient pour eux le handicap, la maladie et la santé. Ainsi, ils peuvent décider de recourir ou non à ces tests de manière informée et autonome. Il faut éviter tout automatisme.
La loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA) régit les conditions d’utilisation des procédures de procréation médicalement assistée en Suisse. Une révision partielle de la LPMA, est entrée en vigueur le 1er septembre 2017. Le DPI est désormais autorisé pour les couples qui ont recours à la fécondation in vitro.