Des aides au logement enfin plus élevées, et des mesures d’économies drastiques rejetées: la réforme des prestations complémentaires (PC) est finalement moins néfaste que prévu. Mais le projet vise clairement à économiser, et il est loin d’apporter des améliorations pour les personnes en situation de handicap.
Le Parlement a désormais finalisé le projet de réforme des PC, sur lequel il planche depuis des années. Le Conseil des Etats a refusé plusieurs mesures d’économies préconisées par le Conseil national. Par exemple, l’aide pour l’assurance obligatoire des soins continue d’être fixée en fonction des primes moyennes dans les cantons, et elle n’est pas diminuée. Concernant le logement, le Parlement a reconnu qu’il était urgent d’agir et il a relevé les aides. Cela faisait 18 ans que celles-ci n’avaient pas été adaptées, alors que les loyers ont fortement augmenté dans le même temps.
Pas d’aide minimale pour les dépenses personnelles
La réforme des PC reste toutefois un projet d’économies: elle devrait faire économiser plus de 400 millions de francs par an à la Confédération et aux Cantons. Cela a des conséquences directes pour les personnes en situation de handicap, puisque presque la moitié des rentiers et rentières AI reçoivent aussi des prestations complémentaires. Les économies touchent en particulier les aides pour les enfants et pour les personnes qui disposent d’une fortune. Et il n’y a toujours pas de montant minimal alloué aux dépenses personnelles pour les bénéficiaires de prestations complémentaires qui vivent dans des institutions.
Communiqué d’Inclusion Handicap au sujet de la réforme des PC