CDPH-ONU: hésitations dans l’application

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Lors de la Conférence de l’ONU qui s’est tenue du 14 au 16 juin 2016, il est apparu que l’application de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées ne se met en place qu’avec beaucoup d’hésitations.

Les connaissances sont disponibles et les instruments d’application sont connus. Il manque toutefois la volonté politique.

Tous les Etats parties de l’ONU se sont retrouvés à New York pour débattre de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH-ONU). L’exigence du droit à une vie indépendante et autonome était à l’ordre du jour dans tous les exposés et débats. Il est intéressant de relever à ce propos que Robert Georg Martin, Néo-zélandais mentalement handicapé, a été élu à cette commission de l’ONU.

Directives de la CDPH de l’ONU non respectées

Nombreuses sont les directives de la CDPH de l’ONU qui restent encore à ce jour non satisfaites : la formation inclusive est encore bien loin, la majorité des pays n’ont pas introduit les nouvelles technologies d’information et de communication pouvant faciliter l’accès à la formation pour des enfants handicapés. Des données fiables sur la situation de vie des personnes handicapées font défaut alors qu’elles devraient servir de base pour l’application du monitoring de la CDPH de l’ONU.

La Suisse revendique l’égalité des chances entre les sexes

En tant qu’Etat partie, la Suisse a également pris part à la conférence. Elle a relevé en particulier la double discrimination des jeunes filles et des femmes qui sont pénalisées d’une part en raison de leur handicap, et d’autre part en raison de leur sexe. De plus, le rôle de la société civile dans le processus d’application de la CDPH a également été mis en évidence. Les procédures d’application manquent encore de systématique.

La famille reste le soutien primordial

Dans le cadre d’un de ses colloques, «Inclusion International» (dont insieme Suisse est également membre)  a souligné le soutien indispensable des familles aux personnes handicapées mentales. Le développement de l’autodétermination («self-advocacy») commence à la maison et doit être initié dès la naissance. Inclusion International appelle donc les familles à s’impliquer déjà très tôt dans la planification et l’application des mesures, pour éviter que les personnes avec un handicap mental perdent le lien avec la société.