Le Conseil national ne veut pas de nouveau règlement pour les analyses génétiques sur les nouveau-nés ni de banque de données nationale pour regrouper les résultats. insieme se réjouit de cette décision.
Le Conseil national a rejeté deux motions de sa commission de la science. L’une demandait au Conseil fédéral d’examiner les deux requêtes, l’autre de prendre des mesures concrètes.
Alain Berset, ministre de la santé, a justifié le refus du Conseil fédéral en rappelant la loi fédérale actuelle sur l’analyse génétique humaine LAGH. Celle-ci autorise déjà le dépistage des nouveau-nés mais à condition qu’un traitement précoce et prophylactique des maladies testées soit possible.
De nombreuses réserves
Selon insieme, un contrôle général des nouveau-nés ne se justifierait que si la thérapie et le traitement précoce des maladies génétiques étaient optimisés.
La question de savoir ce qu’il adviendrait des données ainsi rassemblées est préoccupante. Les personnes concernées peuvent craindre d’être exclues des assurances privées telles que les assurances complémentaires caisse-maladie et les assurances vie.
En outre, il porterait atteinte au droit des personnes à disposer d’elles-mêmes. Car la personne concernée doit pouvoir décider elle-même, à sa majorité, si elle souhaite se soumettre à une analyse génétique, comme il est déjà stipulé dans la loi actuelle.