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Que faire en cas de contacts non désirés ?
Les mots ou les contacts sur le corps peuvent déranger
ou même blesser.Car chacun de nous a ses limites.
Par exemple :
Une personne vous parle mal. Et vous vous sentez blessé.
Une personne touche votre corps. Et vous ne le voulez pas.
Vous avez vu une situation qui vous met mal à l’aise.
Il s’est passé quelque chose et vous avez un sentiment bizarre.
Alors peut-être que quelqu’un dépasse les limites.
Les situations d’aide
Dans les situations d’aide, il arrive plus facilement que quelqu’un dépasse les limites.
Les personnes en situation de handicap mental ont souvent besoin de l’aide
d’autres personnes.Aussi pour les soins du corps.
Souvent, tout se passe bien.
Mais parfois, la personne qui aide dépasse les limites.
Cette personne, c’est peut-être un éducateur ou une soignante.
Et cette personne veut profiter de la situation.
Par exemple :
Elle photographie la personne en situation de handicap toute nue.
Elle veut toucher les parties intimes de la personne en situation de handicap.
Par exemple son pénis, ou sa vulve, ou ses seins.
Ou elle fait quelque chose que la personne en situation de handicap ne veut pas.
C’est grave de dépasser les limites.
Chaque personne a besoin d’être protégée.
Chaque personne a besoin qu’on respecte ses limites.
Chaque personne a besoin de pouvoir parler à des personnes de confiance.
Chez insieme, nous voulons que tout le monde se sente bien.
Chez insieme, nous voulons que personne ne dépasse les limites.
Quelqu’un a dépassé vos limites chez insieme ?
Vous avez vu ou vous avez vécu une situation
qui vous met mal à l’aise ?Vous avez été victime de violence ou d’un abus sexuel ?
Vous souhaitez en parler ?
Vous souhaitez signaler une situation précise ?
Alors contactez le service d’écoute et de signalement : contact
Tolérance zéro
insieme Suisse ne tolère aucun abus sexuel, aucune violence ni aucune forme de violation de l’intégrité. En signant la Charte pour la prévention, insieme s’engage à traiter tout cas suspicieux. Le Code de conduite pour la prévention des violations de limites et des abus sexuels destiné aux collaborateur·trice·s et aux bénévoles concrétise les engagements d’insieme Suisse. Ces deux documents peuvent être téléchargés ci-dessous.
Le service d’écoute et de signalement se tient à la disposition des associations régionales et des participant·e·s aux activités insieme.
Avez-vous des questions sur les violations de l’intégrité ou sur la prévention ?
Une situation ou des propos vous ont-ils dérangé·e ?
Soupçonnez-vous une violation de l’intégrité ?
Avez-vous vécu une situation violente lors de votre participation à une activité insieme?
Aimeriez-vous en parler? Les conseiller.ère.s du service d’écoute et de signalement sont là pour vous.
Respect des limites personnelles
Chaque individu a ses propres limites en termes de proximité physique ou sexuelle. Les personnes en situation de handicap mental ont droit au respect de celles-ci. Une attention particulière doit être portée à la connaissance de ces limites et à l’interprétation correcte des signaux qu’elles envoient.
Dès l’enfance, l’éducation sexuelle apprend aux individus à nommer et connaître les parties de leurs corps et leurs organes sexuels. Ces informations permettent d’avoir conscience de son propre corps et de communiquer des changements.
La transparence et une communication ouverte sont la base de la confiance mutuelle, que ce soit entre les personnes avec un handicap mental et leurs proches, dans les rapports avec d’autres personnes de confiance, avec des assistant·e·s ou avec des personnes travaillant au sein des institutions.
Mesures de prévention
Pouvoir bénéficier d’une éducation sexuelle adaptée à son âge et à son degré de développement est la meilleure des préventions. Dans ce cadre, les proches peuvent jouer un rôle important. Que les personnes avec un handicap puissent exprimer les idées suivantes est essentiel :
- «Mon corps m’appartient.»
- «Si je n’aime pas la manière dont quelqu’un m’aide, j’ai le droit de le dire.»
- «J’ai le droit de dire: “Non, je ne veux pas de ça.” Ou de faire “stop” de la main.»
- «Si je n’arrive pas à dire “stop” moi-même, j’ai le droit de demander de l’aide ou du soutien.»
Suspicions
Souvent, les personnes commettant des gestes inappropriés sont issues de l’environnement social de la victime L’expression d’une angoisse, d’une confusion, des actes d’automutilation, des troubles de la concentration, un retrait, un comportement sexuel agressif ou un langage sexualisé peuvent laisser penser que l’intégrité de la personne a été violée.
Intervention
En cas de suspicion concrète de violation d’intégrité ou si un incident est constaté, il convient en premier lieu de protéger la personne concernée afin qu’elle ne subisse pas d’autres torts. Il est recommandé de mettre les événements par écrit.
Les proches devraient renoncer à mener leur propre enquête. Il est préférable de faire appel dans les meilleurs délais à un·e professionnel·le indépendant·e. Dans tous les cas, un soutien psychologique doit être prodigué à la victime.
Aide et ressources
- Santé sexuelle Suisse
- Aide aux victimes
- Service de conseil en ligne du Portail d’information et de conseil pour la prévention du harcèlement sexuel et sexiste sur le lieu de travail
- ESPAS, Espace de soutien et de prévention – abus sexuels
Dans le cas d’un incident pénalement condamnable, une plainte pénale peut être déposée contre la personne ayant commis l’agression. S’il s’agit d’un délit poursuivi d’office, comme l’usage de la contrainte ou le viol, la police doit procéder à des investigations.
Incidents dans les institutions
En tant qu’employeurs, les institutions sont légalement tenues de prendre des mesures de prévention, conformément à la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes. Les institutions doivent effectuer un travail de prévention afin d’éviter les agressions de la part de leur personnel vis-à-vis des résident·e·s, et inversément, entre les résident·e·s ainsi qu’entre les membres du personnel. Elles doivent pouvoir intervenir si un besoin se manifeste.
En cas d’abus par une collaborateur·trice d’une institution, le droit du travail impose en outre à la direction de prendre des sanctions. Cette obligation lui incombe indépendamment de la mise en route d’une procédure pénale.
Intervention en cas de problèmes concrets (Bureau de l’égalité entre femmes et hommes)

Convention d’Istanbul
En 2018, la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul) est entrée en vigueur en Suisse. Elle vise à lutter contre la violence spécifique au genre et la violence domestique, et à défendre les droits des victimes.
Dans ce cadre, deux rapports centraux ont été publiés :
- Le premier rapport étatique de la Suisse, publié par le Conseil fédéral.
- Un « rapport alternatif » de la société civile.
Personnes en situation de handicap
Dans le cadre du rapport alternatif, le Groupe de travail interassociatif (GT Prévention), dont fait partie insieme Suisse, a rédigé un rapport d’approfondissement mettant l’accent sur les personnes en situation de handicap. Celui-ci souligne l’importance de prendre en compte les réalités spécifiques des personnes en situation de handicap, qui sont davantage exposées à la violence. Les différents rapports peuvent être téléchargés dans la section « documents à télécharger » ci-dessous.