Logements de type « privé »

De plus en plus de personnes en situation de handicap mental souhaitent vivre dans leur propre logement. Elles aimeraient choisir le lieu, la manière et les personnes avec qui elles souhaitent vivre.

  • Voir la version FALC (Facile à lire et à comprendre)

    Vivre chez soi

    Vous vivez avec un handicap ?
    Comme tout le monde, vous souhaitez choisir :

    • où vous voulez vivre
    • comment vous voulez vivre
    • et avec qui vous voulez vivre.

    Vous souhaitez peut-être vivre chez vous,
    dans votre propre logement.

    Mais pour cela, vous avez peut-être besoin d’aide.

    Pour pouvoir vivre chez vous, il y a différentes formes d’aide.

     

    Les différentes aides possibles

    • La contribution d’assistance.

    La contribution d’assistance, c’est de l’argent que vous recevez.
    Mais cet argent n’est pas pour vous.
    Cet argent sert à payer une personne qui vient travailler chez vous.

    Cette personne vient vous aider dans votre vie quotidienne.
    Par exemple pour le ménage, les loisirs ou pour aller à l’école.

    • L’accompagnement à domicile.

    L’accompagnement à domicile, c’est un service.

    Une personne (l’accompagnant ou l’accompagnante)
    vient chez vous 1 ou 2 fois par semaine.
    Elle vous aide et vous soutient selon vos besoins.

    Pour recevoir l’accompagnement à domicile,
    il faut être déjà bien autonome.
    La personne vient 4 heures par semaine au maximum.

    Recevez-vous une allocation pour impotent ?

    Alors vous pouvez utiliser cet argent
    pour payer les heures de travail de votre accompagnant.

    Certains cantons offrent encore d’autres possibilités de financement. Renseignez-vous, c’est important !

    • L’aide des proches
      L’aide des proches est aussi importante.
      Cela peut être l’aide de votre famille,
      mais aussi l’aide des amis ou des voisins.
      Par exemple pour aller faire les courses.

     

    Comment se préparer à vivre chez soi ?

    Vous voulez être plus autonome ?
    Vous voulez vous préparer à vivre dans votre propre appartement ?

    • Alors vous pouvez faire une école et suivre une formation.

    Par exemple, la formation qui s’appelle « Formation à la vie autonome ».
    Elle se fait à Lausanne.

    • Vous pouvez aussi habiter dans un groupe de vie
      qui prépare à l’autonomie.

     

    Autres possibilités

    Tout le monde ne veut pas habiter seul chez soi.

    Vous pouvez aussi habiter dans un appartement protégé.
    Ou dans un groupe de vie avec d’autres personnes.

     

Une femme passe l’aspirateur dans sa chambre à coucher.
Disposer d’un chez-soi implique aussi des responsabilités.

Habiter dans son propre appartement

Vivre dans son propre logement peut être synonyme de liberté, mais aussi de défis. Pour pouvoir vivre de façon autonome, les personnes en situation de handicap mental ont souvent besoin de soutien. Différentes options permettant de bénéficier de ce soutien existent : la contribution d’assistance ou l’accompagnement à domicile par exemple. Avant de franchir le pas, il est important de bien se préparer.  

Grâce à la contribution d’assistance, une personne en situation de handicap mental peut engager une personne pour l’aider dans sa vie quotidienne. Par exemple pour le ménage, lors de ses loisirs ou pour aller à l’école. insieme explique le fonctionnement de la contribution d’assistance et répond aux questions fréquemment posées dans la FAQ ci-dessous.

FAQ insieme sur la contribution d’assistance

Contribution d’assistance (Centre d’informations AVS/AI)

Contribution d’assistance (informations de Pro Infirmis) 

 

Une femme est dans sa cuisine et prépare à manger.
Une personne sachant cuisiner seule a peut-être besoin d’une assistance pour la comptabilité.

Accompagnement à domicile

L’accompagnement à domicile est adapté aux personnes en situation de handicap qui peuvent gérer elles-mêmes leur quotidien, mais qui ont besoin d’une aide ponctuelle. Une personne d’accompagnement passe régulièrement à domicile et apporte son aide selon les souhaits de la personne aidée (jusqu’à 4 heures par semaine). Les institutions de personnes en situation de handicap et Pro Infirmis proposent ce type d’aide.

Accompagnement à domicile (Pro Infirmis)

Accompagnement à domicile de Pro Infirmis dans le canton de Fribourg

Trouver de l’aide

Des plateformes permettent de faciliter la recherche de personnel d’assistance, comme par exemple le portail d’emploi CléA. Les proches prennent aussi souvent en charge une part importante de l’accompagnement et du soutien. Des solutions informelles sont également possibles. Pour les courses quotidiennes par exemple, trouver de l’aide dans le voisinage peut être utile.

 

 

Une jeune femme est en train de faire la vaisselle.
Des cours de formation à la vie autonome existent.

Autres options

En plus de la contribution d’assistance de l’AI ou de l’accompagnement à domicile (art. 74 LAI), le financement relatif au soutien peut être assuré par le biais de l’allocation pour impotent (API). Certains cantons offrent également d’autres possibilités de financement, c’est pourquoi se renseigner sur les droits du canton de résidence est important.

Allocation pour impotent (Centre d’informations AVS/AI) 

De nombreuses choses peuvent s’apprendre

Maîtriser un certain nombre d’éléments est nécessaire lorsque l’on vit de manière autonome. Nombre d’entre eux peuvent s’apprendre. Suivre des cours de formation à la vie autonome, habiter de manière relativement autonome dans un groupe de vie hors institution ou dans un cadre exigeant une certaine autonomie peut être précieux.

Formation à la vie autonome de Pro Infirmis  (canton de Vaud) 

 

Une jeune femme et un jeune homme sont assis sur un banc devant une maison.
Habiter de manière relativement autonome dans un groupe de vie hors institution peut être une alternative.

Affronter les difficultés de manière ciblée

Au début, il est tout à fait normal que tout ne se passe pas sans difficulté. En être conscient·e peut aider les proches à lâcher prise et à laisser les expériences se faire. Tenir compte dès le départ de certaines difficultés qui pourraient survenir est conseillé. Tout comme avoir un plan B à l’avance, si la vie dans un logement privé s’avère impossible. Quelques questionnements peuvent être utiles:

  • Comment établir des contacts avec le voisinage?
  • Comment développer des possibilités d’échange?
  • Que faire si la personne en situation de handicap mental a soudainement besoin de davantage de soutien?
  • Vers qui la personne peut-elle se tourner en cas d’urgence?

Si vivre dans son propre logement n’est pas la bonne formule, d’autres possibilités existent. Un appartement protégé ou une communauté d’habitation inclusive permettent de mener une vie relativement autonome.