«Nous sommes vigilants! Et nous le sommes ensemble». C’est fort de ce slogan, que le groupe interassociatif «Prévention» a présenté ce 25 novembre à Berne leur «Charte pour la prévention des abus sexuels, de la maltraitance et d’autres formes de violation de l’intégrité». Le groupe compte 12 associations, organisations et institutions, dont insieme Suisse. Avec cette charte, ses membres exigent une politique de tolérance zéro.
Des principes valables pour tous
Le groupe de travail «Prévention» a été créé suite à la révélation de l’affaire H. S., la plus grande affaire d’abus en institution jamais connue en Suisse et qui avait secoué le pays en février de cette année. Afin de prévenir à l’avenir de tels événements, le groupe a rédigé une charte pour la prévention. Elle comporte dix principes qui concernent autant les directions que les collaborateurs et collaboratrices et les personnes présentant des besoins particuliers.
La question de la sélection des collaborateurs et collaboratrices en contact directe avec la clientèle a bien entendu été soulignée. A l’avenir ceux-ci devront présenter un extrait de leur casier judiciaire pour être employés. Mais le renforcement des compétences personnelles des personnes ayant des besoins particuliers fait aussi partie des priorités.
Associations de parents et institutions
Lors de la conférence de presse, Jean-François Mottaz, vice-président d’insieme Suisse, a cité combien il est indispensable pour les parents de pouvoir faire confiance aux institutions lorsqu’ils leur confient leurs enfants. Il a souligné combien il avait été indispensable que les institutions et les organisations de parents se soient réunies autour d’une même table et que la coopération avec les parents ait été explicitement abordée dans le texte de la charte. Il a enfin indiqué qu’insieme prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre du mieux possible ces outils de prévention, notamment dans le cadre des loisirs qu’elle organise.
Engagement politique exigé
Le groupe de travail entend maintenant étudier concepts de prévention, mesures concrètes et instruments de travail. Il envisage également de revendiquer auprès des politiques l’assurance de ressources suffisantes pour permettre la réalisation des mesures de prévention. Il demande notamment la création de services externes d’examen des plaintes et l’intégration de la charte dans les exigences qualitatives de la Confédération et des cantons.
Informations sur la charte et la conférence de presse sur le site d’INSOS
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La charte en format PDF
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