Avec la 4e révision de l’AI en 2004, l’allocation pour impotent a été étendue de manière ciblée. Une étude mandatée par l’Office fédéral des assurances sociales a montré que grâce à l’extension des prestations, plus de bénéficiaires peuvent vivre à domicile.
Toute personne qui pour des raisons de santé est tributaire de l’aide d’un tiers pour les actes ordinaires de la vie – se lever, s’habiller, s’alimenter ou faire sa toilette – a droit à une allocation pour impotent (API) de l’assurance-invalidité (AI).
Des prestations améliorées
Lors de la 4e révision de l’AI (en vigueur depuis 2004), le montant de l’API a été doublé pour les personnes résidant à domicile. Le droit à l’API a été étendu aux personnes résidant à domicile et vivant avec un handicap psychique ou un handicap mental léger. Enfin, le montant de l’API destiné aux mineurs nécessitant des soins intensifs a été augmenté.
L’AI a ainsi investit dans le soutien à l’autodéterminatin des personnes handicapées et soutenu la possibilité d’une vie autonome, hors des institutions.
Pour ces raisons, les dépenses de l’AI au titre de l’API ont triplé entre 2003 et 2011 (de 159 à 480 mio). En 2011, 32’400 adultes et 8’300 enfants et adolescents touchaient une API, selon l’étude de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS).
Démantèlement incompréhensible
Pour insieme, cette évolution est réjouissante. Il est alors d’autant plus incompréhensible, que ces allocations pour impotent (destinées à un accompagnement pour faire face aux nécessités de la vie) soient maintenant à nouveau réduites dans le cadre de l’actuelle 6e révision de l’AI. Tout comme il est incompréhensible que son accès soit rendu plus difficile.
Ces mesures empêcheront de nombreuses personnes concernées de vivre en dehors des institutions. Les critiques exprimées par la DOK – qui regroupe les organisations de l’aide privée aux personnes handicapées – restent malheureusement pour l’instant sans effet.