Après analyse des résultats de l’enquête menée par le Centre d’étude et d’assistance de l’enfant et de l’adulte en 2018 (KESCHA), l’Université de Fribourg (UNIFR) recommande l’accroissement du nombre de curatelles privées.
L’analyse révèle que près de 80 pour cent des demandes adressées à la KESCHA concernent des cas de conflits avec les curateurs professionnels. Ces derniers auraient trop peu de temps à disposition, seraient difficilement, voire pas du tout atteignables, passifs ou surchargés. L’UNIFR recommande donc de recourir autant que possible à des curateurs privés, plus disponibles et plus proches des personnes concernées.
Insieme Suisse va dans le même sens
Cette recommandation rejoint la préoccupation exprimée par insieme Suisse. Celle-ci est en faveur du choix de proches de la personne pour assumer la fonction de curateur privé, pour autant que ceux-ci soient prêts et aptes à le faire. Ils devraient en outre pouvoir profiter de la simplification des procédures administratives prévue par la loi.
Dans ce contexte, le postulat que prévoit de déposer Ursula Schneider Schüttel (PS/FR) est fort intéressant. A travers celui-ci, la Conseillère nationale demande que les autorités de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) soient tenues de justifier leur décision dans les cas où elles opteraient pour une curatelle professionnelle au détriment d’une curatelle privée.
KESCHA offre un service de conseil
La KESCHA offre des informations et un conseil aux personnes concernées par une mesure de protection de l’enfant ou de l’adulte. Elle propose une assistance téléphonique neutre et soucieuse de fournir des informations compréhensibles (044 273 96 96). Cette offre s’adresse également aux proches de personnes ayant une déficience cognitive.