Proches aidant·e·s

Au quotidien, les personnes vivant avec une déficience intellectuelle sont souvent prises en charge ou soignées par des membres de leur famille. Cet accompagnement peut être très exigeant.

Une femme est assise sur le canapé et tient la main de son fils couché.
Toute personne prenant en charge des personnes en situation de handicap mental à domicile fournit un travail important et précieux.

Les proches aidant·e·s ont besoin d’un meilleur soutien

Les proches aidant·e·s ou soignant·e·s fournissent un travail très exigeant. Elles souhaiteraient disposer de plus de temps et de davantage de soutien financier. Le principal défi : concilier activité professionnelle et soins aux proches. Pour améliorer la situation, la Confédération a pris plusieurs mesures.

Toute personne prenant en charge ou soignant des personnes en situation de handicap mental à domicile fournit un travail important et précieux pour la société. Durant toute leur vie, les personnes présentant une déficience intellectuelle ont besoin d’une certaine prise en charge au quotidien. Et s’ils tombent malades, des soins supplémentaires sont nécessaires.

Prendre en charge ou soigner une personne peut être une expérience très enrichissante et gratifiante. Mais aussi difficile et épuisante. Lors de périodes de maladie, les proches vivent des phases critiques, où peur, incertitude, mais aussi espoir peuvent se mêler. Se sentir surmené·e·s, surchargé·e·s et épuisé·e·s est donc tout à fait normal. Reconnaître cet épuisement, chercher de l’aide et l’accepter est essentiel.

En parallèle de leur travail de care, bon nombre de proches aidant·e·s et soigant·e·s exercent une activité professionnelle. Concilier ces deux tâches peut s’avérer ardu.

Soutien pour les proches

Des études montrent que de nombreux proches souhaiteraient avoir davantage de temps et de soutien financier. Services d’urgence, discussions plus approfondies avec des professionnel·le·s de la santé, service de transport pour la personne aidée, conseils en matière de finances et d’assurances, ainsi qu’un soutien pour pouvoir récupérer en tant que proche aidant sont des demandes qui reviennent fréquemment.

Des possibilités spécifiques de soutien existent, y compris pour les questions financières. Le canton de résidence peut éventuellement aussi accorder des prestations financières complémentaires. La Caisse de compensation est recommandée comme premier interlocuteur. insieme encourage les proches à faire usage de ces possibilités de soutien.

Deux femmes se tiennent dans la cuisine devant un homme assis qui attend son repas.
Pour les parents qui travaillent, des possibilités de soutien existent.

Informations pour les proches aidant·e·s et soignant·e·s

  • Informations et offres de la Croix-Rouge suisse pour les proches aidant·e·s. Plus
  • Film «Entre souhait et obligation», Association santé des familles et des femmes (FFG). Plus
  • Le  30 octobre, lors de la Journée des Proches aidants, sept cantons envoient un signal fort pour une meilleure reconnaissance de l’engagement des proches aidant·e·s et soignant·e·s. Des activités régionales sont organisées chaque année. Plus
  • Plateforme Info Work + Care, plateforme d’informations, de conseils et d’adresses de proximité destinée aux personnes actives Plus

Concilier famille et vie professionnelle

En parallèle à leur travail de care, bon nombre de proches aidant·e·s et soignant·e·s exercent une activité professionnelle. Concilier ces deux tâches peut s’avérer ardu. Depuis 2021, des améliorations décisives ont vu le jour :

 

  • Les proches peuvent prendre librement jusqu’à dix jours de congé payés par an (au maximum trois jours par cas) pour soigner ou prendre en charge des personnes de leur entourage.
  • L’Allocation pour impotent (API) et le Supplément pour soins intenses (SSI) sont aussi versés lorsque l’enfant est à l’hôpital.
  • Les parents qui prennent soin de leur enfant gravement malade ou victime d’un accident ont droit à un congé payé d’au maximum 14 semaines pour la prise en charge.
  • Le droit aux bonifications pour tâches d’assistance de l’AVS pour les proches aidant·e·s est étendu. Désormais, un faible degré d’impotence est suffisant pour faire valoir ce droit.

 

Des fiches d’informations détaillant ces mesures peuvent être téléchargées dans la section « documents à télécharger » ci-dessous.

 

Plus d’informations sur les mesures politiques

Lorsque les proches aidant·e·s sont des enfants ou des adolescent·e·s

Presque huit pour cent des enfants et des adolescent·e·s de 10 à 15 ans prennent en charge ou soignent une personne proche. Ces «Young Carers» sont souvent des frères et sœurs d’enfants et d’adolescent·e·s vivant avec un handicap mental.

Les «Young Carers» font souvent preuve d’un très haut niveau de compétence sociale, d’empathie et d’estime de soi et sont habitué·e·s à assumer des responsabilités. Mais le niveau élevé de responsabilité qu’ils et elles (co)assument peut également se manifester d’autres manières: baisse des résultats scolaires, fatigue, difficultés de concentration, manque de contacts sociaux et de loisirs.

Programme de recherche sur les Young Carers de la Haute École spécialisée suisse Kalaidos