Journée internationale des personnes handicapées: que veut dire vivre de façon autonome?
La parole est à Katrin, collaboratrice chez insieme Suisse
Ce texte est la suite du texte « Du Jura à Berne »
Mon nouveau chez-moi
J’habite maintenant depuis cinq mois dans ma colocation. C’est un habitat accompagné. Cela veut dire que je fais les commissions, je cuisine, je nettoie, je fais la lessive, je suis un plan hebdomadaire et je travaille à l’extérieur. Et bien d’autres choses encore.
J’ai maintenant beaucoup de liberté. Et par conséquent beaucoup de responsabilités.J’y travaille.
Quand je suis arrivée, tout était nouveau et inconnu pour moi. J’avais la nostalgie de mon ancien chez-moi. Des fois je ressens cela encore.
A mon ancien lie de vie, dans le Jura, il y avait toujours des accompagnants présents. Ils s’occupaient de moi avec attention. C’était mon chez-moi. C’était un petit nid chaud, Dans lequel je me sentais en sécurité. Maintenant, j’ai des ailes et je bâti mon propre nid. Parfois, je n’y arrive pas et il y a des larmes. Mais ensuite, j’essaie à nouveau, je déploie mes ailes et atteins de nouveaux rivages.
Je crois que cela va prendre du temps, d’ici à ce que je ne tombe plus. Je ne dois pas être trop stricte avec moi. Je dois avoir de la patience avec moi.
J’ai un très bel appartement. Je le partage avec Deborah, ma colocataire. Nous nous entendons très bien. Une fois par semaine, nous mangeons ensemble. Parfois, le week-end, mon petit-ami Roman vient chez moi. Parfois je vais chez lui.
Dans mon appartement, nous avons un grand balcon. En été, je m’assieds souvent sur le balcon. Je me sens toujours mieux ici et dans mon quartier. Même si j’ai besoin de temps pour m’habituer. Parfois, je me sens seule. Quand je rentre du travail, par exemple, je dois me secouer pour faire ce que j’ai à faire et suivre mon plan hebdomadaire.
Il y a beaucoup de choses que je dois régler seule, ce que je ne faisais pas avant. Ma référente Marianne m’y aide. Là où j’ai besoin d’aide. Je m’entends bien avec elle. Mon objectif actuel est de manger sainement: j’ai de la peine à faire les achats, cuisiner et manger. La dernière fois, j’ai été faire le commissions avec Marianne. Elle m’a aidé dans la cuisine. Au menu, il y a eu de la salade et du risotto avec des champignons.
Au mois d’avril, ma sœur Miriam a eu un bébé. Il s’appelle Louis. Louis m’a accompagné avec joie dans mon parcours de ces six premiers mois.
A l’occasion du 3 décembre, Journée internationale des personnes handicapées, nous donnons la parole à des personnes concernées et leurs proches. Ils nous disent leur idée de l’autodétermination, notamment du point de vue de l’habitat. A suivre aussi sur Facebook et Twitter où vous pouvez laisser commentaires et témoignages.
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