Ce lundi, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats (CSEC-E) a entamé l’examen de la loi sur la procréation médicalement assistée. Les débats se sont ouverts sur les aspects centraux d’une libéralisation de l’application du DPI en Suisse. La CSEC-E veut poursuivre l’étude détaillée du projet en novembre prochain. insieme est inquiète.
Par 11 voix contre 1, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats(CSEC-E) est entrée en matière sur le projet du Conseil fédéral sur le diagnostic préimplantatoire (DPI) et la modification de l’article 119 de la Constitution fédérale sur la procréation médicalement assistée et le génie génétique dans le domaine humain.
L’objectif est de lever l’interdiction du DPI – avec restriction aux maladies héréditaires graves – et modifier en conséquence la Constitution.
Assouplissements plus conséquents
Certaines voix se sont rapidement fait entendre en demandant un assouplissement du DPI plus conséquent, allant au-delà des propositions du Conseil fédéral.
Par exemple la possibilité, dans certaines conditions, de chercher chez des parents ne présentant aucune prédisposition défavorable des maladies génétiques pouvant même se manifester après 50 ans seulement.
insieme se dit inquiète
Lors des auditions, insieme a mis en garde contre ce qu’elle considère comme une rupture de digue. Elle a relevé les dangers de tels assouplissements dans l’application du DPI.
En effet, la facilité croissante avec laquelle le diagnostic prénatal peut aujourd’hui déceler tout problème éventuel représente une menace pour la décision libre et indépendante des futurs parents. Partir du principe qu’une vie handicapée ne soit pas digne d’être vécue discrimine les personnes concernées.
Grande responsabilité
Selon le communiqué de presse de la CSEC-E, les membres de la commission sont conscients de l’importance de leur responsabilité. Certains sont d’ailleurs confrontés à un dilemme entre les contraintes de l’adaptation des lois et leur éthique personnelle.
C’est pourquoi la CSEC-E entend demander une analyse approfondie de ce possible assouplissement – imposé par les progrès de la médecine et les évolutions de la société – avant de poursuivre ses travaux en novembre.
Notre rubrique sur le diagnostic préimplantatoire
Communiqué de presse de la CSEC-E