Une occasion ratée pour la participation politique de toutes et tous

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Lors de sa session spéciale qui s’est tenue aujourd’hui, le Conseil national a rejeté la motion «La Confédération communique elle aussi en langue facile à lire» de la conseillère nationale Manuela Weichelt (Les Vert·e·s/ ZG). Celle-ci demandait la mise à disposition d’informations en langage simplifié dans le cadre des votations fédérales, permettant aux personnes vivant avec un handicap mental de pouvoir exercer leurs droits politiques. insieme Suisse regrette cette décision et continuera à s’engager pour une participation politique de toutes et tous.

 

Pour une démocratie vivante, il est essentiel que l’ensemble des citoyen·ne·s ait accès à des informations neutres et compréhensibles sur les objets de votation et les élections. Afin de pouvoir se faire une opinion et voter, les personnes en situation de handicap mental ayant le droit de vote ont besoin d’informations en facile à lire. Celles-ci bénéficieraient également aux personnes allophones et ayant des difficultés de lecture. Avec le rejet de la motion «La Confédération communique elle aussi en langue facile à lire», une occasion a été manquée: celle de permettre à l’ensemble de électeur·trice·s de participer de manière renforcée à la vie politique. «La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres, affirme le préambule de notre Constitution. Je suis déçue que le Conseil national ne veuille pas encourager la langue facile à lire pour faciliter l’exercice des droits démocratiques», a réagi la Conseillère nationale Manuela Weichelt.

Les personnes en situation de handicap mental ayant ont besoin d’informations en facile à lire. © Vera Markus

Une décision à l’encontre de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH)

La motion déposée par Manuela Weichelt visait à ce que certaines informations politiques, comme la brochure « La Confédération en bref », soient également traduites en langue facile. En outre, elle chargeait le Conseil fédéral d’examiner de quelle manière les informations et les vidéos explicatives existantes sur les objets de votation pouvaient être optimisées afin que les personnes vivant avec un handicap mental puissent également les comprendre. Des personnes appartenant à ce groupe cible auraient dû être impliquées dans ce processus. En rejetant la motion, le Conseil national a suivi le Conseil fédéral. Cette décision négative va à l’encontre de la CDPH, que la Suisse a ratifiée il y a dix ans, et constitue une occasion manquée de renforcer l’égalité des chances dans notre démocratie. insieme Suisse continuera à se battre pour que les personnes vivant avec un handicap mental puissent également s’impliquer dans la vie politique.

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